Maigrir par l’hypnose

Maigrir est un des motifs principaux qui amènent en consultation d’hypnose.

Autour de maigrir, il y a aussi l’obsession des aliments, l’obsession de se remplir et parfois l’impulsion de se faire vomir.

Maigrir avec l’hypnose

Beaucoup de patients consultent parce qu’ils estiment, à tort ou à raison, qu’ils ont un certain nombre de kilos à perdre.

Parfois, la demande est simplement de ne plus avoir à penser à des aliments sucrés ou gras et à avoir la force de surveiller son alimentation : une capacité qui existait et qui s’est perdue au fil des grossesses ou des soucis de la vie.

De la boulimie au solide appétit, du solide appétit à l’obsession du poids (justifié ou non), il faut traiter l’incapacité à tenir durablement des consignes diététiques raisonnables et apporter un soutien pour tenir la distance.

En cas de simple surpoids, les suggestions thérapeutiques portent sur :

  • Le comportement alimentaire : attirance vers les aliments naturels, ne pas céder à la sensation de faim
  • L’activité mentale : renforcer la détermination, la confiance en soi, lutter contre le stress et l’anxiété.
  • L’appareil digestif : des exercices de visualisation de l’oesophage, de l’estomac servent à amplifier la sensation de plénitude gastrique, à être vite rassasié.

Ces suggestions sont particulièrement intéressantes parce qu’elles montrent la possibilité d’obtenir par des mots des réactions physiques sur les organes sollicités. Par exemple, dans ce cas, l’estomac ressent des spasmes et des crampes suggérés qui gênent l’absorption alimentaire.

L’hypnose réalise ainsi un bon suivi de ces candidats à l’amaigrissement dont le chemin est parfois long (20 à 30 kilos) et chez qui la stabilisation est au moins aussi importante à obtenir que la perte de poids.

Traiter la boulimie avec l’hypnose

Les patients ne supportent plus ces gestes qu’ils qualifient d’autodestructeurs, ces compulsions vers le sucré ou l’alcool qui se sont insidieusement installés comme des rituels obligés.

L’interrogatoire des personnes qui présentent plusieurs fois par jour des crises de boulimie suivies de vomissements, met bien en évidence ce trouble de l’utilisation du temps qui semble totalement réservé aux gestes compulsifs. Que de temps et d’énergie perdus dans le déroulement d’un rituel (gavage-vomir) qui était censé calmer, apaiser et qui se révèle encombrant et humiliant.

Les vomissements répétés entraînent aussi des troubles physiologiques divers à type de gastrites, de carences vitaminiques et de fatigues répétées qui alertent le patient.

Suggestions thérapeutiques :

  • Installer comme un réflexe des mots-clés ou des gestes-clés inhibant les crises : ce sont les interrupteurs des crises.
  • Indifférence à la nourriture, voire aversion (déclenchement de nausées) à certains aliments (sucrés par exemple).
  • Imagerie mentale : s’imaginer et désirer retrouver un corps plus mince. Visualiser les aliments normaux, fruits, légumes, jusqu’à les désirer.
  • Recherche de la genèse pathologique : imitation des parents, peur de manquer, obéissance à une consigne parentale.
  • Substituer les fruits et les légumes aux produits toxiques hypercaloriques.
  • Percevoir l’empoisonnement du corps en ressentant sous hypnose la distension du corps. Avoir toujours présente la sensation de la couche de graisse qui déforme le corps pour se sentir plein et même trop plein. Il n’y a pas de vide à combler.
  • Ressentir fortement l’oesophage et l’estomac pour affiner la satiété.

Les exercices, nombreux, sont fonction des patients, de leurs liens et rituels. Les suggestions sont au plus près de ce qui est rapporté verbalement. Chaque difficulté est un problème intéressant à résoudre. Chaque progrès, si modeste soit-il, est la preuve qu’un changement est possible.

Les séances d’hypnose sont rapprochées les premières semaines puis il y a un espacement en fonction des résultats. Nombre : cinq à dix séances + séances d’entretien si le besoin s’en fait sentir.

Les critères d’efficacité des séances d’hypnose ne sont pas uniquement ciblées sur la perte de poids, c’est la raison pour laquelle il n’est pas demandé aux patients de se peser. Ce qui est attendu, ce sont des modifications plus larges sur la relation au corps et sur les liens aux aliments.

Le traitement de la boulimie est réalisable par l’hypnose. Cependant, il est souvent long et aléatoire. L’hypnothérapie permet d’approcher au plus près la personnalité de chaque patient et de changer ses habitudes obsédantes.

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